"Avis aux médecins : le yoga est thérapeutique !"
Marion, pneumologue, Marseille
Il associe une pratique physique (asana) à des exercices de contrôle de la respirations (pranayama) et de concentration pour arriver à une pratique de la méditation. De plus en plus de publications issues de la littérature médicale mettent en avant les vertus thérapeutiques du yoga dans de multiples domaines.
Récemment des études viennent confirmer que le yoga permet de mieux contrôler les glycémies chez les diabétiques, il améliore les douleurs chroniques notamment musculo squelettiques. Les études confirment son bénéfice dans la prise en charge du syndrome anxio-dépressif, il améliore le sommeil chez les patients souffrant d'insomnie (augmentation de la mélatonine, action sur les neurotransmetteurs). Il diminue les marqueurs de l'inflammation dans les maladies chroniques, il permet de réguler le cortisol. Selon "l'American Heart association", la pratique du yoga permet de mieux contrôler la tension artérielle et la fréquence cardiaque, il augmente les capacités fonctionnelles respiratoires, il améliore la circulation et le tonus musculaire.
Des études montrent qu'il permet au patient de diminuer leur consommation en médicament et d'améliorer l'adhésion au traitement. `
Proposer le yoga chez les patientes traitées pour un cancer du sein diminue le risque d’effets secondaires et améliore la qualité de vie. Ainsi dans certains centres hospitaliers universitaires, un programme de yoga est proposé à toutes les femmes en cours de chimiothérapie pour un cancer du sein.
Associé le yoga à la médecine allopathique répond à une demande de plus en plus fréquente de la part des patients soucieux d'une prise en charge holistique. Il n'est en aucun cas une alternative à la médecine mais une approche complémentaire qui s'il est conseillé et encouragé par un médecin aura d'autant plus de bénéfice non seulement en termes de prévention mais aussi comme action curative.
Le yoga va bien au-delà d'une simple pratique physique. Encourager un patient à cette pratique, c'est lui permettre de rentrer dans un processus où il devient acteur de sa santé mentale et physique en puisant dans ses propres ressources.
Il est important de rassurer le patient sur les différents types de yoga; cela peut parfois décourager le débutant qui aura l'impression de devoir choisir. Il n'y a pas un yoga mieux qu'un autre. Chaque patient pourra choisir son yoga selon les critères qu'il aura définis lui-même (le professeur, le lieu, les horaires...).
En revanche, il est important préciser qu'une pratique régulière est nécessaire pour en retirer tous les bénéfices.
Marion, pneumologue, Marseille